Les articulations ont un rôle primordial puisqu’elles unissent les os entre eux et permettent d’effectuer les mouvements du quotidien.
L’arthrose est une maladie qui affecte environ 10 millions de personnes en France, elle se caractérise par un déséquilibre entre le processus de destruction et de réparation du cartilage au niveau de l’articulation.
L’illustration ci-dessous indique les principales articulations touchées par l’arthrose.
Pour bien comprendre comment l’arthrose apparaît, quelles sont les conséquences à court et long terme de cette maladie, il est important de bien comprendre comment fonctionne une articulation.
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Une articulation est composée de plusieurs éléments :
– La capsule entoure l’articulation et délimité la cavité articulaire
– Le cartilage
– la membrane synoviale tapisse l’intérieur de la capsule et produit le liquide synovial. Ce liquide appelé également synovie lubrifie l’articulation et nourrit le cartilage.
– Les ligaments stabilisent l’articulation
– les muscles s’insèrent, grâce aux tendons, sur la capsule et les os.
Le cartilage :
Le cartilage a une fonction essentielle : il permet le glissement des surface osseuses. Principalement composé d’eau on peut le comparer à une « éponge » dont le rôle serait aussi d’amortir les chocs.
Avec l’âge, le cartilage se modifie, il perd de sa souplesse et s’amincit. ceci fait partie du processus normal du vieillissement de l’articulation.
Dans le cas de l’arthrose, le cartilage devient de plus en plus fragile, il s’amincit, se fissure et des fragments peuvent se détacher dans la cavité articulaire.
La membrane synoviale va être le siège d’une inflammation et va produire du liquide synovial en trop grande quantité faisant ainsi gonfler l’articulation.
Les extrémités osseuses peuvent également s’épaissir et former des ostéophytes plus communément appelés (becs de perroquets)
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Bien que l’arthrose soit une véritable maladie, il existe tout de même un lien important entre la fréquence de la maladie et l’âge puisque 80% des patients diagnostiqués ont plus de 65 ans.
Le surpoids augmente également le risque de survenue de la maladie. Un surpoids de quelques kilos (5kg) peut augmenter significativement le risque de survenue d’arthrose (40%). De plus, chez les personnes obèses, il semblerait que la graisse puisse produire des substances impliquées dans le processus inflammatoire et par la même favoriser l’apparition d’arthrose.
Les autres causes, comme l’hérédité, certaines malformations mais aussi la sollicitation excessive d’une articulation, le port de charges lourdes, la répétition de certains gestes ou la pratique de certains sports peuvent engendrer un traumatisme pour l’articulation et favoriser l’apparition d’une arthrose.
C’est généralement la douleur qui amène le patient à consulter car c’est le symptôme qui apparaît le premier. Les douleurs se manifestent au niveau de l’articulation quand celle-ci est sollicitée. Elles peuvent disparaître au repos mais laisser place, au réveil, à une raideur qui nécessitera un épisode de « dérouillage » de quelques minutes.
Les épisodes inflammatoires sont caractéristiques de la maladie. Les crises marquent des étapes dans la destruction du cartilage. Lors des crises inflammatoires, l’articulation sera plus douloureuse et pourra être rouge et gonflée. Les crises nécessitent de consulter.
Les déformations sont caractéristiques de l’arthrose, principalement lorsque la maladie affecte les mains ou les pieds.
Les douleurs associées à l’arthrose ont des conséquences non négligeables dans la vie de tous les jours. La maladie, en évoluant peut causer un handicap important il est donc important de poser un diagnostic d’arthrose assez tôt afin de proposer le traitement le plus adapté au patient.
En règle générale, le diagnostic d’arthrose est assez facile à poser. Il passe en premier lieu par un interrogatoire visant a évaluer la localisation des douleurs, leur intensité, leur durée et l’impact qu’elles ont dans la vie de tous les jours du patient.
Vient ensuite l’examen clinique. Le médecin examine les articulations douloureuses, il demande également au patient de réaliser divers mouvements bien précis afin d’évaluer la souplesse articulaire.
Dans certains cas, les articulations sont déformées, elles peuvent être rouges et gonflées (présence d’un épanchement au niveau du genou)
les examens complémentaires : radiographie, échographie ou arthroscopie viendront confirmer le diagnostic en mettant en évidence les signes cliniques caractéristiques de l’arthrose :
– Un pincement de la ligne articulaire : sur la radiographie, l’espace noir entre les os se rétrécit, se qui correspond du cartilage. les extrémités osseuses se rapprochent et plus l’arthrose est évoluée, plus cet espace diminue.
– Une densification de l’os : l’os apparaît plus blanc sur la radiographie.
– Des ostéophytes en forme de becs très caractéristiques de l’arthrose : ce sont des excroissances d’os et de cartilage
– Des géodes : cavités qui apparaissent sous la forme de disques noirs sur la radiographie.
Note : Il est important de bien conserver vos radios et de les apporter à chaque examens afin que le médecin puisse suivre l’évolution de votre arthrose.
L’échographie permet de détecter un épanchement au niveau de l’articulation
L’arthroscopie est réalisée au moyen d’un appareil muni de fibres optiques (l’arthroscope). Introduit dans l’articulation, il permet de mettre en évidence les lésions.
Enfin, les analyses de sang sont généralement demandées en cas d’arthrose car elles permettent de vérifier qu’il n’y a pas de syndrome inflammatoire et d’éliminer la suspicion d’autres affections articulaires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde par exemple. (L’arthrose ne perturbe pas les résultats biologiques)
La prise en charge de l’arthrose vise, d’une part a améliorer le fonctionnement de l’articulation malade et, d’autre part à soulager les symptômes et principalement la douleur.
Ménager ses articulations :
L’articulation arthrosique ne doit pas être sollicitée inconsidérément. Cependant, économiser son articulation ne signifie pas de rester inactif bien au contraire.
Bouger avec de l’arthrose :
Il est extrêmement important de continuer une activité physique régulière en cas d’arthrose. Il s’agit néanmoins de trouver le juste équilibre et les exercices adaptés : privilégiez les activités douces comme la marche, le cyclisme, la gymnastique, la natation … en adaptant la durée et l’intensité de l’effort.
Perdre du poids :
La perte de poids est essentielle dans la prise en charge de l’arthrose, surtout en ce qui concerne l’arthrose du genou et de la hanche. Si l’excès de poids accentue la pression sur le genou, les cellules graisseuses ont un effet toxique sur le cartilage. En cas de surpoids, il est donc recommandé de consulter un nutritionniste ou un diététicien qui vous aidera à équilibrer votre alimentation et proposera un régime adapté.
Suivre une rééducation :
La rééducation, avec l’aide d’un kinésithérapeute fait partie intégrante du traitement de l’arthrose. Le renforcement musculaire et la pratique de certains exercices permettront de préserver la stabilité de votre articulation, de conserver une certaine souplesse et de favoriser la réparation du cartilage.
Utiliser des aides à la marche :
Dans l’arthrose du genou, les aides à la marche peuvent soulager les douleurs et font partie intégrante de la prise en charge. Il s’agit essentiellement des genouillères, des cannes (à utiliser du côté opposé à l’articulation touchée), voire des semelles adaptées. En cas de crise inflammatoire importante, votre médecin pourra vous conseiller d’utiliser deux béquilles pour décharger vos articulations.
Porter des appareillages :
Les attelles sont régulièrement prescrites pour soulager la douleur. Votre médecin peut vous demander de les porter la nuit notamment en ce qui concerne les mains et les poignets.
Les attelles servent également à améliorer la stabilité de l’articulation. (genouillère en cas de gonarthrose), elles servent également à prévenir les déformations notamment au niveau des doigts.
Traiter la douleur :
Les antalgiques vont être prescrits en première intention. En cas de poussée inflammatoire, votre médecin pourra également prescrire des anti-inflammatoires sur une courte période.
Recevoir des infiltrations de corticoïdes :
Ces infiltrations intra-articulaires permettent de prendre le relais lorsque l’arthrose n’est pas soulagée par le traitement de 1ère intention ou en cas de crise inflammatoire aiguë.
Recevoir une viscosupplémentation :
Au cours de l’arthrose, liquide synovial perd ses qualités d’élasticité, de viscosité, et devient un lubrifiant moins efficace. Le principe de la viscosupplémentation est d’injecter au sein de l’articulation un « viscosupplément », c’est-à-dire une substance élastique et visqueuse (l’acide hyaluronique) naturellement présente dans le liquide synovial.
Ce viscosupplément va donc se substituer au liquide synovial défectueux, soulager la douleur et améliorer la mobilité de l’articulation. En général, les effets d’une viscosupplémentation sont plus tardifs mais plus durables (jusqu’à un an pour le genou). Chez certains patients, le soulagement de la douleur peut permettre de différer une éventuelle chirurgie du genou.
Se faire opérer :
Dans certains cas, malgré un traitement rigoureusement suivi (hygiène de vie, rééducation et médicaments) votre médecin pourra vous proposer la mise en place d’une prothèse. La prothèse va remplacer l’ensemble ou une partie de l’articulation malade. L’intervention chirurgicale est le dernier recours. Si l’arthrose de votre genou ou de votre hanche est due à une déformation l’opération visera à corriger la déformation pour soulager l’articulation. Il s’agira, dans ce cas, d’une chirurgie conservatrice. l’articulation sera ici conservée.
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